James Blake / 25 Avril 2011 / Premier concert à Paris.
Une première partie remarquée et remarquable de Cloud Boat, un jeune band de deux anglais. La même veine que Blake, plus sombre, plus étiré, j'ai adoré.
Et puis Blake arrive, immense, discret.
Des types crient "I love you James" - "I love you more" - "Not as much as me"! La salle rit, James aussi.
Avec lui un batteur (ou plutôt un percussionniste sur batterie) et un guitariste formidables.
J'avais peur qu'il se contente de rejouer l'album. Il a fait bien plus: il a mis tout le monde d'accord.
En dehors des arrangements géniaux qui ont pu nous emmener vers la minimale la plus fine, Blake parle d'intimité, quelque chose de l'ordre de la transcendance, de l'organique. C'est une musique qui se reçoit. Fine et tellement lourde-chargée comme en témoignent les basses sur-puissantes alliées aux mélodies vocales et clavier.
Les silences sont vertigineux, habités et donc respectés par la salle, merveilleusement attentive.
Il a terminé sur "Limit To Your Love" et "Wilhelm Scream", réarrangées - BOUM. Plus punchy, la salle s'est soulevée.
La version live de "I Never Learnt To Share" aux accents soul qui virent complètement minimal m'a rendue folle.
Le rappel était une nouvelle chanson, piano-voix -on dira que j'avais une poussière dans l'oeil.
Une audience über enthousiaste, une fille qui lâche un "Oh James", l'intéressé qui rit, tout gêné, touchant, as usual.
"I don't know if i'll be able to make sad songs anymore with such gigs. Thank you."
Mon seul bémol serait l'absence de visuel -je prie donc pour que Martin de Thurah (génial réal de "Limit To Your Love") et lui collabore à nouveau- bien que la musique soit ici un show à elle seule.
Le superbe clip: http://www.youtube.com/watch?v=oOT2-OTebx0
JAMESBLAKEISMYNEWGOD.
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